L’Homme mange depuis la nuit des temps. Cela répond à un besoin vital, celui de se nourrir. Manger est une fonction très animale et instinctive pour la survie de l’espèce. L’organisme doit donc être conçu selon un de régulation des apports énergétiques au regard de ses dépenses et besoins. Pour guide, le corps humain, animal, possède une palette de sensations alimentaires : la faim, les envies spécifiques, le rassasiement, la satiété, le dégoût et l’écœurement.

  • La faim traduit le besoin d’énergie de l’organisme. Il vient signifier qu’il faut manger, ainsi d’une manière naturelle, on se met à la recherche de nourriture. Elle possède plusieurs intensités ; du petit creux à la faim de loup. L’intensité augmente quand il n’y a pas de réponse alimentaire. Elle apparaît puis disparait pour ensuite réapparaitre.
  • Les envies spécifiques traduisent un besoin physiologique nutritionnel particulier. En effet nous sommes omnivores, nous mangeons à la fois des aliments d’origine animale que végétale pour les besoins du corps. Lorsqu’un besoin particulier est présent, par exemple en protéines, l’envie de viande ou œuf ou poisson va se faire sentir. De la même manière, en cas de forte chaleur, des aliments frais et riches en eau sont préférés, comme les glaces, les smoothies, les salades composées.
  • Le rassasiement traduit la fin de la faim, son soulagement. Il intervient en fin de repas ou à la suite de la consommation d’un aliment. Il n’y a pas de relation proportionnelle entre l’intensité de la faim et l’arrivée du rassasiement. Il est en effet possible d’être rassasié après une petite quantité d’aliments alors que la faim était importante : « je ne comprends pas, je me rassasié(e) alors que je n’ai rien mangé. ». En revanche, il n’y pas de rassasiement en l’absence de faim au départ de la prise alimentaire.
  • La satiété traduit un absence de la sensation de faim. Le corps et satisfait et n’exprime pas le besoin de manger. C’est souvent le cas après un repas.
  • Le dégoût et l’écœurement viennent traduire un « trop », un excès d’apport par rapport aux besoins. Ce sont des sensations désagréables et gênantes. Elles surviennent soit à la suite d’un repas, soit après plusieurs repas riches en énergie comme lors des fêtes de fin d’année. Lorsqu’elles sont ressenties, l’idée est de se servir des autres sensations, pour réguler les repas suivants : quand (faim), quoi (envies spécifiques) et quantité (rassasiement).

Le mangeur régulé écoute ses sensations alimentaires, le plus souvent de manière instinctive et inconsciente. Les prises alimentaires sont fluides et détendues.

L’écoute des sensations alimentaires permet d’être à son poids de forme, le poids génétiquement défini pour chaque individu. Ce travail permet de manger librement selon ses envies. Il se mène en parallèle du travail autour de la restriction cognitive lorsqu’elle est présente.