Paris Diététique, le blog

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lundi 10 mars 2014

Drôles de spaghettis

Au détour de Facebook, j’ai vu il y a quelque temps une recette plutôt rigolote de spaghettis, idéale à réaliser avec les enfants.


Drôles de spaghettis1Il vous faut deux valeurs sûres de leurs goûts alimentaires : des spaghettis et des Knackis®. Pour les spaghettis, je vous conseille d’en choisir des fins. La cuisson sera plus rapide et plus facile pour la partie à cœur des Knackis®. Il vous suffit de piquer délicatement des spaghettis au centre des Knackis® préalablement coupés en 6. Environ 6 à 7 spaghettis par saucisse.


Drôles de spaghettis2Faites bouillir de l’eau salée dans une casserole et y mettre les spaghettis/Knackis®. Laissez cuire le temps de cuisson indiqué sur l’emballage plus 1 minute.

Servez ensuite dans une assiette ou un bol avec une noisette de beurre et du gruyère râpé.


Drôles de spaghettis3Le repas peut être complété de crudités et d’une salade de fruits en dessert.

samedi 9 novembre 2013

La semaine ou l'année du goût...

Comme tous les ans en octobre, la semaine du goût s’invite dans les restaurations collectives. Nous la retrouvons dans les assiettes de nos enfants à la cantine ou dans nos assiettes si notre entreprise propose un service de restauration. Nous avons aux menus de la semaine des tours du monde culinaires, des thèmes épicés, des journées chasse et pêche, de l’autruche et du bison en guise de steak. La semaine du goût a soufflé cette année ses 23 bougies. L’histoire a commencé avec la Journée du goût. Au fil des années l’évènement s’est étoffé et a pris de l’ampleur, pour que la journée devienne à ce jour semaine. Nous pouvons dès lors devant ce succès espérer une « Année du goût ». Si elle est connue au menu des cantines, elle propose parfois différentes activités. Des ateliers cuisines avec de grands chefs cuisiniers, des séances de dégustation dans les classes, des visites de maraîchers et autres producteurs viennent nourrir les connaissances alimentaires des écoliers. Cela participe à l’éducation au goût, éducation précieuse pour tous les « mangeurs » en devenir. Si les pouvoirs publiques parlent beaucoup d’éducation alimentaire, celle du goût reste certainement la plus utile. En effet, plutôt que de « savoir » qu’il faut manger 5 fruits et légumes par jour, cueillir et cuisiner des légumes reste la meilleure façon d’en consommer. Je ne reviendrai pas sur son intérêt déjà abordé dans un article sur la néophobie alimentaire.

Il reste malgré tout regrettable que la restauration scolaire, dans sa dimension éducative, ne propose pas davantage d’animations culinaires tout au long de l’année. Une éducation ne se joue pas sur une semaine mais sur du long terme.

Un jour un père de famille me demande comment faire pour ses enfants qui aiment les cordons bleus. Je lui ai alors répondu d’essayer d’en faire des « maisons » afin de comparer les goûts. Voici la recette pour 1 escalope de dinde (ou de veau). Pour pouvoir la couper en deux, l’escalope doit être suffisamment épaisse. L’idée est de trancher l’escalope dans le sens de la longueur, comme pour faire un sandwich, en prenant soin de laisser un côté non tranché. Couper une tranche de jambon en 3 à 4 lamelles à disposer dans l’escalope « ouverte ». Couper 4 lamelles d’emmental à ajouter également dans l’escalope puis la refermer. Dans un bol, battre un œuf en omelette. Mettre de la chapelure dans une assiette. Tremper l’escalope dans l’œuf battu de chaque côté en la retournant plusieurs fois. Puis poser l’escalope/œuf battu dans l’assiette avec la chapelure. Retourner plusieurs fois pour avoir une escalope bien panée. Dans une poêle, faire chauffer une cuillère à soupe d’huile (tournesol ou olive) et faire cuire le cordon bleu, d’abord sur feu vif 3 minutes de chaque côté, puis sur feu doux 5 à 10 min. Vous pouvez servir ce cordon bleu accompagné d’une salade composée, éventuellement de pain selon l’appétit. En dessert, choisissez un yaourt et un fruit ou compote de fruit. Pour préparer le cordon bleu il faut compter environ 15 à 20 minutes.

La semaine du goût est aussi l’occasion de goûter des plats habituellement industriels faits maison et avec… beaucoup d’amour !

lundi 12 août 2013

Le fenouil dans tous ses états

Il y a quelques semaines, j’ai pu découvrir et goûter un légume un peu particulier, le fenouil. Pleine d’appréhension et de préjugés autour de son goût anisé, j’ai été surprise par une salade de fenouil et parmesan agrémentée de jus de citron. Une recette très simple, fraîche et légère. J’ai pu la refaire en ajoutant des tomates et de la mozzarella. Le jus de citron rehausse le goût et donne une acidité des plus agréables. Un petit filet d’huile d’olive peut être ajouté selon les goûts ainsi qu’une pincée de sel.

Cette découverte m’a fait réfléchir aux aliments que l’on se refuse à manger en se disant que l’on n’aime pas… Et sans jamais les avoir goûtés en réalité ou alors dans de vieux souvenirs d’enfance. Ces réticences peuvent persister pendant de nombreuses années et correspondent à une phase appelée néophobie alimentaire. Elle a lieu à partir de 4 ans et concerne 80% des enfants. Elle dure jusqu’à 7-8 ans et se prolonge parfois à l’âge adulte. Cela demande donc de s’armer de beaucoup de patience. La néophobie alimentaire est une phase de rejet face à des aliments nouveaux et inconnus. Elle fait suite à la phase du « non » chez le jeune enfant. Elle se traduit par :

  • un attrait pour les aliments à goût et couleur neutre, rassasiants et souvent mous. Comme le pain, le riz, la purée, le poulet, les frites,…
  • un rejet des aliments colorés, peu rassasiants ou au goût amer. Les légumes sont les plus touchés et rejetés.

Cette phase marque une différenciation de l’enfant par ses propres goûts à ceux de ses aînés. L’attrait pour les aliments rassasiants pourrait également s’expliquer par un besoin énergétique important rendant les aliments riches en eau peu intéressants car de faible teneur calorique. La saveur amère contrairement à celle sucrée demande une éducation au goût et du temps. Elle correspondrait à un réflexe archaïque de survie, la peur de s’empoissonner.

Pour passer au mieux cette phase de rejet et faire en sorte que les repas familiaux ne se transforment pas en combat autour de l’assiette, voici quelques astuces.

  • Manger avec l’enfant les mêmes aliments, c’est donner l’exemple mais montrer également que l’aliment est « bon » à manger. Les enfants agissent souvent par mimétisme. Une fois rassuré, il aura envie de partager le même repas.
  • Parler et échanger autour du goût et des sensations. S’il n’aime pas, c’est entendu mais d’essayer de lui faire nommer ce qu’il n’aime pas : l’acidité du citron qui pique, le croquant de la carotte,…
  • Préparer les repas ensemble. Il peut ainsi toucher, sentir et mieux appréhender les aliments qu’il va consommer ensuite. Cela est rassurant, responsabilisant et permet de nouvelles expériences sensorielles.
  • Les vrais dégoûts existent et l’enfant a aussi le droit de ne pas aimer tel ou tel aliment. Pour le confirmer, il est possible par exemple de présenter l’aliment plusieurs fois espacées dans le temps, et sous des formes variées. Les diététiciens recommandent de présenter l'aliment entre cinq et dix fois, espacées de quinze jours environ. S’il n’aime pas, il n’est pas nécessaire de le forcer à terminer son assiette. Goûter suffit, laissez-le ensuite poursuivre son repas.
  • Mélanger les aliments comme la très connue purée de pomme de terre et courgettes. Faire cuire la pomme de terre et la courgette séparément. Ecraser ensuite les deux et les mélanger en y ajoutant une noisette de beurre et une pincée de sel.

Enfin, vous pouvez vous rassurer, le large choix alimentaire actuel permet aux enfants de satisfaire leurs besoins nutritionnels même s’ils n’aiment que quelques légumes. De plus, les courgettes de mamie sont bien meilleures que celles de maman ! Autrement dit, l'enfant aime parfois les légumes ailleurs qu’à la maison et… en mange.