Les fêtes de fin d’année sont pour beaucoup d’entre nous l’occasion de partager de nombreux repas de famille et parfois de les enchaîner. La balance accuse souvent quelques kilos supplémentaires à l’issue de cette période. La tentation de se mettre " au régime " à la rentrée est grande, d’autant qu’elle s’accompagne des fameuses " bonnes résolutions ". Qu’en est-il de ce régime de bonnes résolutions de la nouvelle année et que peut-on en espérer ?

Il est utile de préciser que la prise de poids sur la balance est d’une part normale et d’autre part qu’elle ne correspond pas à une prise de poids réelle du corps. En effet, les aliments consommés transitent par le corps via le tube digestif. Ils pèsent un certain poids le temps d’être complètement évacués par l’organisme. Le transit peut mettre plusieurs jours à reprendre un rythme plus habituel.

Une étude a mis en évidence comment un comportement régulé et à l’écoute permettait un retour au poids de forme après les fêtes de fin d’année. Deux groupes ont été constitués, l’un composé de personnes régulées, l’autre de personnes en restriction cognitive. Je rappelle que la restriction cognitive se définie comme un contrôle de son alimentation dans le but de contrôler son poids. Dans les deux groupes, une prise de poids de 3kg environ a été observée. Le premier groupe " régulé " poursuit son alimentation à l’écoute des sensations alimentaires (faim et envies) sans se poser trop de questions. Tandis que dans l’autre groupe on observe des comportements de contrôle dans les choix alimentaires : "j’ai abusé pendant les fêtes, il faut que je fasse attention à ce que je mange". En 15 jours le premier groupe retrouve son poids d’avant fêtes, alors que dans le deuxième groupe il est retrouvé au bout d’un mois, voire pas du tout.

Le corps a tout intérêt pour son bon fonctionnement à nous guider dans nos choix alimentaires. Aussi, après une période d’excès, il a tendance tout naturellement à emmener vers des aliments faciles à digérer et plus "légers". Là où le contrôle de l’alimentation et la restriction ne permettent pas cette écoute. Le contrôle induit un stress et une angoisse face à des aliments ressentis comme interdits et mauvais. De retour au travail, un déjeuner au restaurant avec ses collègues pour fêter la nouvelle année devient un calvaire. Il n’est pas question de craquer sur les frites ! La question de l’envie de frites n’est même pas posée, seul l’interdit prime. N’a-t-on jamais ressenti un mouvement de recul quand un dessert "lourd" arrive sur la table après un apéritif et un repas très copieux ? Ce mouvement de recul correspond à une non envie. Le corps s'exprime et dit "là, ça ne va pas être possible…"

Mon conseil pour cette nouvelle année : Si votre tête ne sait pas, votre corps lui sait ce dont vous avez besoin. Faites vous confiance, faites confiance à votre corps.