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Mot-clé - néophobie alimentaire

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vendredi 25 avril 2014

J'aime pas les épinards !

Dans les suites de mon travail contre la néophobie alimentaire, après le fenouil, je teste actuellement les épinards. C’est donc avec beaucoup de courage que je brave les souvenirs des épinards de la cantine. Une odeur et un goût acre, parfois un peu métallique de ces fameuses feuilles vertes souvent cuites à l’eau en collectivité. Un grand nombre d’enfants de ma génération gardent encore ce souvenir de cantine. Et je ne parle pas de la coïncidence de la tonte de la pelouse, une vraie légende urbaine ces épinards de cantine !

Bref, après 20 années de dégoût et de refus, une recette de bricks aux épinards et au fromage de chèvre a éveillé ma curiosité. Et si j’en faisais pour regoûter ? Après tout, mélangés, ils devraient mieux passer et ne pas avoir le même goût que dans mes souvenirs. Je me souviens encore de la recette, des feuilles de brick, des épinards, du fromage de chèvre frais, des feuilles de menthe fraîche et des pignons de pin. J’avoue avoir un peu « forcé » sur le fromage, ça cachera un peu le goût des épinards… Ce premier fût une vraie réussite. Ca ne sentait pas trop les épinards, ouf !

Soupe épinardsJ’ai pris mon temps pour poursuivre mes tests, environ deux ans. Très récemment, j’ai les ai cuisiné avec de l’ail et de la feta. Il me restait dans le congélateur la moitié du paquet d'épinards surgelés, j’ai voulu essayer la soupe. J’ai donc mis dans une casserole environ 300g d’épinards surgelés, 1 courgette pelée, 1 pomme de terre, 3 gousses d’ail, ½ bouillon cube. J’ai couvert d’eau et laissé cuire à feu doux pendant 25 min environ. J’ai mixé avec 1/3 de féta et obtenu un velouté très fin. Un vrai délice !

Les épinards sont des légumes à feuilles vertes. Réputées à tort pour leur richesse en fer par le musculeux Popeye, ils contiennent en revanche davantage de vitamine B9. Cette vitamine est particulièrement intéressante chez les femmes enceintes ou en projet de l’être. Ils peuvent se manger cuits mais également crus sous forme de pousses d’épinards. Ainsi, ils constituent une excellente source de vitamine C.

Prochaine étape culinaire spinacienne, les verrines…

lundi 12 août 2013

Le fenouil dans tous ses états

Il y a quelques semaines, j’ai pu découvrir et goûter un légume un peu particulier, le fenouil. Pleine d’appréhension et de préjugés autour de son goût anisé, j’ai été surprise par une salade de fenouil et parmesan agrémentée de jus de citron. Une recette très simple, fraîche et légère. J’ai pu la refaire en ajoutant des tomates et de la mozzarella. Le jus de citron rehausse le goût et donne une acidité des plus agréables. Un petit filet d’huile d’olive peut être ajouté selon les goûts ainsi qu’une pincée de sel.

Cette découverte m’a fait réfléchir aux aliments que l’on se refuse à manger en se disant que l’on n’aime pas… Et sans jamais les avoir goûtés en réalité ou alors dans de vieux souvenirs d’enfance. Ces réticences peuvent persister pendant de nombreuses années et correspondent à une phase appelée néophobie alimentaire. Elle a lieu à partir de 4 ans et concerne 80% des enfants. Elle dure jusqu’à 7-8 ans et se prolonge parfois à l’âge adulte. Cela demande donc de s’armer de beaucoup de patience. La néophobie alimentaire est une phase de rejet face à des aliments nouveaux et inconnus. Elle fait suite à la phase du « non » chez le jeune enfant. Elle se traduit par :

  • un attrait pour les aliments à goût et couleur neutre, rassasiants et souvent mous. Comme le pain, le riz, la purée, le poulet, les frites,…
  • un rejet des aliments colorés, peu rassasiants ou au goût amer. Les légumes sont les plus touchés et rejetés.

Cette phase marque une différenciation de l’enfant par ses propres goûts à ceux de ses aînés. L’attrait pour les aliments rassasiants pourrait également s’expliquer par un besoin énergétique important rendant les aliments riches en eau peu intéressants car de faible teneur calorique. La saveur amère contrairement à celle sucrée demande une éducation au goût et du temps. Elle correspondrait à un réflexe archaïque de survie, la peur de s’empoissonner.

Pour passer au mieux cette phase de rejet et faire en sorte que les repas familiaux ne se transforment pas en combat autour de l’assiette, voici quelques astuces.

  • Manger avec l’enfant les mêmes aliments, c’est donner l’exemple mais montrer également que l’aliment est « bon » à manger. Les enfants agissent souvent par mimétisme. Une fois rassuré, il aura envie de partager le même repas.
  • Parler et échanger autour du goût et des sensations. S’il n’aime pas, c’est entendu mais d’essayer de lui faire nommer ce qu’il n’aime pas : l’acidité du citron qui pique, le croquant de la carotte,…
  • Préparer les repas ensemble. Il peut ainsi toucher, sentir et mieux appréhender les aliments qu’il va consommer ensuite. Cela est rassurant, responsabilisant et permet de nouvelles expériences sensorielles.
  • Les vrais dégoûts existent et l’enfant a aussi le droit de ne pas aimer tel ou tel aliment. Pour le confirmer, il est possible par exemple de présenter l’aliment plusieurs fois espacées dans le temps, et sous des formes variées. Les diététiciens recommandent de présenter l'aliment entre cinq et dix fois, espacées de quinze jours environ. S’il n’aime pas, il n’est pas nécessaire de le forcer à terminer son assiette. Goûter suffit, laissez-le ensuite poursuivre son repas.
  • Mélanger les aliments comme la très connue purée de pomme de terre et courgettes. Faire cuire la pomme de terre et la courgette séparément. Ecraser ensuite les deux et les mélanger en y ajoutant une noisette de beurre et une pincée de sel.

Enfin, vous pouvez vous rassurer, le large choix alimentaire actuel permet aux enfants de satisfaire leurs besoins nutritionnels même s’ils n’aiment que quelques légumes. De plus, les courgettes de mamie sont bien meilleures que celles de maman ! Autrement dit, l'enfant aime parfois les légumes ailleurs qu’à la maison et… en mange.