Les joggeurs sillonnent les rues de Paris et plus particulièrement les parcs, les bords de Seine et du canal de l’Ourcq. Pendant plusieurs années, en les voyant, je me disais toujours « quel courage ». De vieux souvenirs des cours d’athlétismes revenaient à mon esprit avec son lot de jambes coupées, du souffle déjà trop court et du prof criant « Allez les filles, on ne s’arrête pas ! ».

Alors, un jour, je décide de braver le passé, de contredire mon prof de sport intérieur et de me lancer. Je retrouve mes vieilles baskets, un corsaire, un tee-shirt et un compagnon de route. Le compagnon de route compte beaucoup dans la motivation et le soutient. En partant, je me dis que si je n’y arrive pas, c’est normal, de toute façon j’ai toujours été nulle en endurance. Les cinq premières minutes sont étranges. Il me semble peser cinq tonnes et m’écraser à chaque foulée. Après dix minutes, je ne me sens pas au top de ma forme mais c’est moins pire que je ne pouvais l’imaginer. Je transpire un peu, le souffle est court mais pas coupé et les jambes suivent. Au final, j’ai couru 30 minutes avec une seule pause. Je fais un petit pied de nez à mon prof de sport intérieur car oui, je peux le faire.

Fière de ma première séance de course à pied, je poursuis les entrainements. Au début une fois par semaine, voir toutes les deux semaines. Ensuite une à deux fois par semaine dans le but de préparer les 10km de Paris . Je ne faisais pas la fière pour cette première course il y a un an maintenant. Et puis, j’ai réussi, je l’ai terminé et sans m’arrêter sauf pour les ravitaillements. Boire ou courir, il faut choisir.
10km Paris

De toutes les activités physiques que j’ai pu pratiquer, la course n’est pas la plus agréable à mon goût. Elle a tout de même quelques avantages :

  • Pas besoin d’abonnement hors de prix, elle est gratuite.
  • L’équipement n’est pas non plus excessif, sauf peut-être pour les baskets. Des bonnes baskets avec un bon amorti évitent les douleurs au niveau du dos, des chevilles et des genoux.
  • Elle est accessible à presque tous. Avant toute chose, s’assurer de sa condition physique auprès de son médecin traitant.
  • C’est une activité d’endurance, elle permet de travailler le cardio et de renforcer la musculature au niveau des cuisses, des fessiers et des abdominaux. Elle brûle des calories, environ 300 kcal pour 30 à 40 min, soit l’équivalent d’un petit déjeuner léger.
  • C’est une activité qui défoule, souvent conseillée chez les fumeurs qui désirent arrêter.
  • Comme toute activité physique, elle régule les sensations alimentaires.

Bien entendu, il est conseillé de boire de l’eau pendant la course à pied en petite quantité et après l'effort pour éviter les courbatures. S’étirer les cuisses et les mollets en fin de course en marchant d’abord et en étirant ensuite. Il est plutôt conseillé de manger une collation 1h avant, voire 1h30 au risque d’une gêne gastrique pendant la course.

Le bonus selon mon expérience reste une sensation de fierté immense, surtout après avoir terminé une course où se mêlent adrénaline et endorphines. Petit clin d’œil, pour les plus intrépides d’entre vous : Le Mud Day ! Et pour d’autres plus fous encore qui se reconnaîtront… Le Raid du Morbihan