Paris Diététique, le blog

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lundi 12 août 2013

Le fenouil dans tous ses états

Il y a quelques semaines, j’ai pu découvrir et goûter un légume un peu particulier, le fenouil. Pleine d’appréhension et de préjugés autour de son goût anisé, j’ai été surprise par une salade de fenouil et parmesan agrémentée de jus de citron. Une recette très simple, fraîche et légère. J’ai pu la refaire en ajoutant des tomates et de la mozzarella. Le jus de citron rehausse le goût et donne une acidité des plus agréables. Un petit filet d’huile d’olive peut être ajouté selon les goûts ainsi qu’une pincée de sel.

Cette découverte m’a fait réfléchir aux aliments que l’on se refuse à manger en se disant que l’on n’aime pas… Et sans jamais les avoir goûtés en réalité ou alors dans de vieux souvenirs d’enfance. Ces réticences peuvent persister pendant de nombreuses années et correspondent à une phase appelée néophobie alimentaire. Elle a lieu à partir de 4 ans et concerne 80% des enfants. Elle dure jusqu’à 7-8 ans et se prolonge parfois à l’âge adulte. Cela demande donc de s’armer de beaucoup de patience. La néophobie alimentaire est une phase de rejet face à des aliments nouveaux et inconnus. Elle fait suite à la phase du « non » chez le jeune enfant. Elle se traduit par :

  • un attrait pour les aliments à goût et couleur neutre, rassasiants et souvent mous. Comme le pain, le riz, la purée, le poulet, les frites,…
  • un rejet des aliments colorés, peu rassasiants ou au goût amer. Les légumes sont les plus touchés et rejetés.

Cette phase marque une différenciation de l’enfant par ses propres goûts à ceux de ses aînés. L’attrait pour les aliments rassasiants pourrait également s’expliquer par un besoin énergétique important rendant les aliments riches en eau peu intéressants car de faible teneur calorique. La saveur amère contrairement à celle sucrée demande une éducation au goût et du temps. Elle correspondrait à un réflexe archaïque de survie, la peur de s’empoissonner.

Pour passer au mieux cette phase de rejet et faire en sorte que les repas familiaux ne se transforment pas en combat autour de l’assiette, voici quelques astuces.

  • Manger avec l’enfant les mêmes aliments, c’est donner l’exemple mais montrer également que l’aliment est « bon » à manger. Les enfants agissent souvent par mimétisme. Une fois rassuré, il aura envie de partager le même repas.
  • Parler et échanger autour du goût et des sensations. S’il n’aime pas, c’est entendu mais d’essayer de lui faire nommer ce qu’il n’aime pas : l’acidité du citron qui pique, le croquant de la carotte,…
  • Préparer les repas ensemble. Il peut ainsi toucher, sentir et mieux appréhender les aliments qu’il va consommer ensuite. Cela est rassurant, responsabilisant et permet de nouvelles expériences sensorielles.
  • Les vrais dégoûts existent et l’enfant a aussi le droit de ne pas aimer tel ou tel aliment. Pour le confirmer, il est possible par exemple de présenter l’aliment plusieurs fois espacées dans le temps, et sous des formes variées. Les diététiciens recommandent de présenter l'aliment entre cinq et dix fois, espacées de quinze jours environ. S’il n’aime pas, il n’est pas nécessaire de le forcer à terminer son assiette. Goûter suffit, laissez-le ensuite poursuivre son repas.
  • Mélanger les aliments comme la très connue purée de pomme de terre et courgettes. Faire cuire la pomme de terre et la courgette séparément. Ecraser ensuite les deux et les mélanger en y ajoutant une noisette de beurre et une pincée de sel.

Enfin, vous pouvez vous rassurer, le large choix alimentaire actuel permet aux enfants de satisfaire leurs besoins nutritionnels même s’ils n’aiment que quelques légumes. De plus, les courgettes de mamie sont bien meilleures que celles de maman ! Autrement dit, l'enfant aime parfois les légumes ailleurs qu’à la maison et… en mange.

mercredi 10 juillet 2013

La fabrique à menus

La Fabrique à menus est la dernière née du programme « Manger, Bouger ». Le nom est plutôt bien trouvé et me fait penser davantage à La fabrique de mots, un livre pour enfant et récemment un livre d’Eric Orsenna (suite de la saga de La grammaire est une chanson douce). Je m’égare…

La fabrique à menus permet de sortir plusieurs menus sur 2 à 7 jours pour le déjeuner et/ou le dîner. Il est possible d’y indiquer le nombre de personnes présentes à la table du foyer, ainsi que trois préférences : avec ou sans porc, repas express et structure du repas (entrée/plat/dessert ou plat/dessert). Les menus sont réalisés par des diététiciennes, et semblent respecter les règles nutritionnelles en vigueur au PNNS. Nous y trouvons donc des repas proposant tous les groupes d’aliments entrants dans l’équilibre alimentaire tel qu’il est décrit actuellement.

En dehors de toute considération nutritionnelle, plusieurs avantages très pratiques dans le quotidien…

Tout d’abord des idées ! Il est en effet parfois difficile de trouver des idées de repas et de plats. La Fabrique à menus vient s'ajouter au panier des sites tels que Marmiton ou l’Internaute Cuisine (pour ceux que j’utilise régulièrement). Si les menus ne pas forcément à suivre sur la semaine complète, il est facilement possible de s’en inspirer pour 2 voire 3 repas dans la semaine.

Associés aux menus et aux idées, les recettes des plats sont fournies. Ainsi pour ceux dont les fourneaux sont de vagues connaissances, c’est un plus très appréciable. C’est à ce niveau où, à mon sens, nous nous rapprochons de ce que peut proposer un site comme Marmiton. Mais je bien avouer que la Fabrique à menus est plus claire, épurée dans sa présentation et facile de navigation.

Enfin, la liste de course à imprimer. A noter que si quelques recettes seulement seront piochées, cela demandera de faire du tri dans la liste. Petit plus tout de même, la liste de course est faite en fonction des rayons : épicerie, fruits et légumes frais, crèmerie,…

La Fabrique à menus peut également s’inviter sur votre Smartphone et vous donner quelques infos et astuces nutritionnelles au jour le jour.

La fabrique à menus

jeudi 23 mai 2013

Ils ont des chapeaux ronds !!!

Petite semaine bretonne à l’occasion de la semaine du Golfe (du Morbihan) où la tentation de préparer des crêpes, spécialité entre autres de la région, fût très forte. Marmiton appelé à l’aide m’a donc donné 2 recettes que je vous transmets aujourd’hui.

Galettes de blé noir (ou Sarrasin)

330g de blé noir, 10g de sel, 75cl d’eau froide et 1 œuf. Mélangez le sel à la farine, ajoutez l’eau froide au fur et à mesure, puis l’œuf battu à la fin. Vous obtiendrez une pâte homogène et fluide, avec une consistance différence de la pâte à crêpe habituelle (légèrement visqueuse). Laissez la reposer au moins 1h au réfrigérateur. Les quantités étaient indiquées pour 8 crêpes, mais plutôt une quinzaine avec des poêles de 30cm de diamètre environ. Je vous le précise car j’avais doublé les quantités pour 6 personnes et il y en avait au final une trentaine (c'est-à-dire vraiment beaucoup pour 6 personnes !!). La garniture est restée plutôt classique avec des complètes (jambon, emmental râpé, œuf, avec ou sans tomate), fromagères (emmental, chèvre, mozzarella) et nordique (crème fraîche, saumon fumé). Bien entendu des variantes sont possibles, type jambon, chèvre, œuf, tomate. Je vous invite à repenser à vos souvenirs de crêperie afin de les agrémenter selon vos goûts. (galettes de blé noir sur Marmiton)

Crêpes Bretonnes au beurre salé

125 g de farine, 1 pincée de sel, 2 gros œufs, 25 cl de lait, 5 cl d'eau, 30 g de beurre salé (moins de beurre que dans la recette originale), 1 cuillère à soupe de sucre, 1 sachet de sucre vanillé. Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre vanillé, le sucre, le sel et faire un puits au milieu. Ajoutez les œufs dans le puits et mélangez avec un fouet. Quand le mélange devient difficile ajoutez progressivement le lait puis l’eau. La pâte doit être lisse, sans grumeaux et veloutée. Pour la garniture nous sommes restés classiques en passant par confiture de myrtilles, pâte à tartiner, sucre, et caramel au beurre salé. Mais il faut bien avouer que nous étions tous déjà bien rassasiés depuis longtemps avec les galettes !! Les crêpes sucrées ont été une vraie gourmandise. (Crêpes bretonnes au beurre salé sur Marmiton)

vendredi 22 février 2013

La gourmandise

Anthelme Brillat Savarin disait : « La gourmandise est ennemie des excès ». Il pourrait bien avoir eu raison…

La gourmandise est définie par Le Larousse comme un caractère, comme « le défaut du gourmand » mais également comme « des mets appétissants parfois appelés friandises ». Une définition plutôt paradoxale, et comment comprendre que « succomber » au plaisir de savourer des mets appétissants pourrait constituer un défaut ? L’alimentation doit-elle être savoureuse et plaisante ou au contraire insipide ?

Le gourmand supporte, selon Le Larousse, plusieurs définitions allant de « celui qui aime manger en quantité de bonnes choses » à « celui qui est avide et passionné » en passant par « celui qui est amateur et friand de quelque chose ». Ces définitions correspondent au nom commun, mais gourmand peut également être adjectif, soit « qui dénote la gourmandise, le vif désir de quelque chose ».

Il serait donc juste d’associer à la gourmandise le désir, l’appétit et le plaisir de manger. Bon nombre de mes patients arrivent lors du premier rendez-vous en annonçant « Je suis gourmand ! », comme si la gourmandise était une faute, un défaut. Ce à quoi je réponds très souvent « Mais c’est une bonne nouvelle ! » Nos gourmandises révèlent qui nous sommes, d’où nous venons. Elles nous rattachent à nos saveurs d'enfance. Ces friandises, ou leur simple évocation, font briller les yeux des enfants que nous avons été. Nos Madeleines de Proust.

La gourmandise peut s’accepter telle qu’elle est, comme un plaisir, comme une incursion du passé dans notre présent. Elle trouvera alors sa modération toute seule. Tel est certainement le message de Mr Brillat Savarin. Une lutte contre la gourmandise la rend inexorablement plus forte et plus intense. Elle devient un pêché auquel il ne faut surtout pas succomber. La tension générée se transforme parfois en frustration, en combat pour résister à l’objet du désir. L’envie et « l’appétit » n’en deviennent que plus grands jusqu’au moment où les armes sont posées et l’aliment consommé… En excès le plus souvent. « Ça faisait plusieurs jours que j’avais très envie de manger du chocolat mais je sais bien qu’il ne faut pas, c’est de la gourmandise. J’ai fini par craquer et n’ai pu m’empêcher de manger toute la tablette. » Dans cet exemple un peu cliché mais tellement réel, on entend bien la lutte contre le désir de manger du chocolat, la lutte contre la gourmandise. C’est cette lutte précisément qui induit la consommation de la tablette entière. Le comble se situe dans le demi plaisir éprouvé, agrémenter d'une culpabilité certaine.

Peut-être que la première gourmandise, envie de chocolat, ne se serait soldée que par quelques carrés ? Une première gourmandise, simple, plaisante et surtout savoureuse.

samedi 26 janvier 2013

Variations Picard(es)

Surgelés Picard Au cours de mon dernier atelier cuisine dans un foyer de jeunes travailleurs, il était question de cuisiner des légumes surgelés avec du poulet. Libre à chaque participant d’agrémenter son plat avec différentes épices et de cuisiner selon ses habitudes.

Les légumes surgelés ont plusieurs avantages malgré une image souvent négative. Ils sont, comme leurs homologues frais, source de fibres, de vitamines et de minéraux. Ils contiennent une grande quantité d’eau, ce qui leur confère une faible teneur calorique. Leur grande variété est appréciable en ces temps hivernaux où il devient possible de trouver poivrons, tomates, courgettes et aubergines prêts à l’emploi déjà lavés, coupés et parfois même cuisinés. De quoi égayer nos assiettes et gagner du temps, souvent précieux.

Surgelés Picard (2) Les blancs de poulet ont pu être émincés puis marinés avec du curry, de l’huile d’olive et de l’ail (surgelée aussi). Ils ont ensuite été saisis dans un wok, avec une cuillère à soupe d’huile d’olive. Puis ils sont réservés (mis de côté en les retirant du feu) lorsqu’ils sont dorés pour ajouter des oignons rouges (surgelés encore) et les laisser fondre, et enfin les légumes. Après 5 à 10 min sur feu doux, les blancs de poulet émincés et dorés sont ajoutés au wok. Le tout a mijoté tranquillement pendant la cuisson soit de riz, soit de pâtes selon ses envies. Du quinoa se marierait probablement très bien également avec ce mélange petits légumes et poulet. Au total, cette préparation nécessite environ 20 min de préparation et 15 min ensuite de cuisson sur feu doux (le temps de la cuisson du riz ou du quinoa).

Nous avons pu tester les mélanges de légumes vapeur « Courgettes grillées et poivrons » et « Petits pois, pois croquant et brocolis » associés aux oignons, ail et persil surgelés.

Des aventures culinaires à poursuivre et qui permettent, en plus d’un gain de temps, de varier son alimentation, ses plaisirs à prix très doux.

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